Crédit agricole banqueEntretien avec Mr Patrick Marchais, Directeur des Agences Graves et Garonne Villenave

Patrick Marchais, crédit agricole

Cela fait 35 ans que Patrick Marchais travaille au Crédit Agricole. Il a démarré sa carrière en tant qu’assistant et y a occupé tous les postes en passant par celui de conseiller, d’animateur commercial, de directeur d’agence puis de directeur de secteur.

Aujourd’hui, Patrick Marchais dirige donc depuis 6 ans le secteur Graves et Garonne du Crédit Agricole Aquitaine, ce qui couvre les agences de Villenave-d’Ornon (Pont de la Maye, Chambéry), de Bègles (Barrière et Mairie), de Léognan et de La Brède. Pour couvrir ce secteur, P. Marchais s’appuie sur une cinquantaine de collaborateurs comprenant des directeurs d’agence (un par équipe), des conseillers clientèle (professionnelle et particuliers), des conseillers en gestion de patrimoine, des conseillers Habitat et des assistants de clientèle.

« En quelque sorte, je suis Manager de Managers, mais je tiens à conserver une posture très commerciale. Je suis fondamentalement un homme de terrain et j’aime rencontrer régulièrement des élus ou des chefs d’entreprise », explique-t-il.

Une organisation centrée sur le client

« Le Crédit Agricole a deux activités principales, » nous présente Mr Marchais, « la banque, c’est-à-dire tout ce qui concerne les crédits, les placements et les services ; et l’assurance de biens et de personnes. À ces deux activités, s’ajoute Square habitat, l’agence immobilière du Crédit Agricole. »

Dans les agences sont traités les dossiers classiques, car tous les métiers cités précédemment sont représentés localement ; « Pour des dossiers plus spécifiques, nous travaillons en synergie avec des spécialistes situés au siège, ce qui permet d’apporter, en toutes circonstances, des réponses précises aux clients », ajoute Mr Marchais.

Le Crédit Agricole s’adresse à tout type de clients : particuliers, entreprises, viticulteurs, artisans, commerçants, profession libérale, etc. Afin de se rapprocher de ses clients, la banque participe à la vie locale et soutient notamment les manifestations sportives, culturelles ou économiques : « Avec Mr Labant qui en est le Président sortant, je suis à l’origine de la création du Club des Entreprises de la Communauté de Communes de Montesquieu. Par ailleurs, je participe également au Club des entreprises de Villenave. »

Une banque mutualiste portée par des valeurs de partage et d’échange

D’ailleurs des clients, le Crédit Agricole Aquitaine en a 900 000 dont 300 000 sociétaires. « Nous sommes le premier financeur de l’économie locale, tous marchés confondus », insiste Mr Marchais. Car le Crédit Agricole n’est pas une banque comme une autre. C’est une banque mutualiste qui donne la parole à ses clients.

« Il y a une double gouvernance : la Direction Générale avec les directeurs d’agence qui appliquent la politique définie ; et des Conseils d’Administration par secteur, composés de clients élus administrateurs. Lors des votes des Conseils d’Administration, chaque administrateur détient une voix ; de même, lors des Assemblées Générales, chaque sociétaire détient une voix selon le principe ‘un homme, une voix’», explique Mr Marchais.

La particularité du Crédit Agricole est son engagement volontaire dans la vie associative et économique du secteur. « Par exemple, nous disposons de Fonds d’Initiative Local, ou FIL, qui ont pour objectif d’apporter une aide aux associations du secteur. C’est le rôle des administrateurs de détecter ces besoins et d’identifier les bons candidats. Nous attribuons 2 ou 3 FIL par an. Toutes les associations Loi 1901, qu’elles soient sportives, économiques ou culturelles peuvent y souscrire. » L’an dernier 500 000 euros de FIL ont été distribués en Aquitaine.

Dans les Conseils d’Administration, toutes les catégories socioprofessionnelles sont représentées, ainsi que tous les secteurs d’activité (viticulture, commerce, profession libérale…), ce qui permet de favoriser les échanges sur la vie économique locale.

« Devenir sociétaire est à la portée de tous les clients, car il suffit de souscrire une part sociale d’un montant de 15 euros », précise Mr Marchais. En échange, ces clients bénéficient d’offres de services et de placements spécifiques, et ils sont invités aux Assemblées Générales.

« Ce modèle mutualiste est purement franco-français, d’ailleurs il est un peu mis à mal actuellement par les instances européennes. C’est d’autant plus étonnant qu’il promeut des valeurs de partage, d’échange et d’éthique qui sont bénéfiques à tous, en particulier aux clients », renchérit Mr Marchais.

Afin de soutenir ceux de ses clients qui sont en situation financière difficile, le Crédit Agricole a d’ailleurs créé des Points Passerelles : en Aquitaine, il y en a un par département (Gironde, Landes et Lot et Garonne). « Pour la Gironde, le Point Passerelle se situe à Bordeaux ; il a pour objectif d’accueillir et de remettre en selle les personnes rencontrant des difficultés financières ou ayant subi un accident de la vie. C’est aussi cela, le rôle d’une banque mutualiste » complète Mr Marchais.

Une banque en pleine évolution

Le Crédit Agricole Aquitaine se découpe en 3 régions : Bordeaux Métropole, Aquitaine Est (Lot & Garonne et la moitié de la Gironde) et Aquitaine Ouest (Landes et l’autre moitié de la Gironde). Sur Bordeaux Métropole, on assiste actuellement à une évolution du modèle distributif dont l’objectif est de renforcer encore la proximité avec le client.

« Jusqu’à maintenant, au sein des agences, nous étions plus généralistes que spécialistes. Cette tendance va évoluer : nous sommes en train de créer une Direction des Professionnels ciblant précisément la clientèle professionnelle, une Direction du Patrimoine ciblant les clients intéressés par la gestion de leur patrimoine ; les agences traditionnelles seront centrées sur les particuliers. Nous envisageons de créer 5 espaces Pro et Patrimoine dans Bordeaux Métropole. La phase de test est prévue cette année. »

Cette phase de test va être accompagnée d’une rénovation des agences : plus moderne, la banque de demain se veut plus participative, incitant le client à devenir acteur du RV : « le conseiller bancaire sera installé à côté de son client, et non plus face à lui, afin de partager l’outil informatique en toute transparence. Ces agences collaboratives seront en service dès 2016 ».

Enfin, le Crédit Agricole a souhaité intégrer le Multimédia dans chaque agence de proximité, afin de renforcer la relation client. « Toutes les agences sont déjà équipées de solutions de signature électrique et chaque conseiller dispose d’une tablette. Par ailleurs, le client peut demander une simulation de prêt, souscrire en ligne et signer électroniquement son contrat en agence. Bien sûr, pour certains produits ou pour les clients qui souhaitent conserver un lien avec un conseiller, le dispositif traditionnel fonctionne toujours. »

Très investi dans son entreprise (il est président du syndicat des cadres du Crédit Agricole Aquitaine), P. Marchais avoue ne pas s’être ennuyé une seule seconde en 35 ans de carrière. « La moyenne d’âge est jeune et j’apprécie de tirer la locomotive. Aujourd’hui, il y a un virage à prendre, celui des nouvelles technologies. Ce métier évolue sans arrêt, c’est cela qui est passionnant. J’aime aussi accompagner mes collaborateurs et leur permettre de progresser, leur transmettre à mon tour ce que l’on m’a transmis. »

S’il admet être exigeant avec ses équipes, P. Marchais prône un management participatif, dans un climat convivial favorable à l’épanouissement de chacun. « Bien sûr, c’est difficile de faire l’unanimité, mais mon souhait est de rester disponible et à l’écoute de tous. J’apporte également une attention particulière à la parité homme femme et je suis fier, cette année, car nous l’avons atteint au sein du conseil d’administration », conclut-il.

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Zoom Entreprise écrit par Catherine Marquèze

Un point – Conseil en communication écrite, écrivain public