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Après une carrière de 20 ans en tant que Cadre commercial, Pascale Machet décide de se reconvertir et entreprend en juillet 2002 une formation au coaching. Elle découvre alors un métier très riche, aux multiples approches et incroyablement utile aux autres. Elle créé alors sa propre structure « Coaching Reliance » et approfondit pendant 8 ans sa pratique du coaching individuel et d’équipe, dans divers domaines tels que la fonction commerciale, le management ou encore la communication interpersonnelle.

Ayant pris goût à la formation et souhaitant faire profiter de futurs coachs de sa propre expérience, elle participe alors à la création d’une école de coaching à Paris, pour finalement lancer L’Atelier des coachs en 2010 : « J’ai déjà formé une cinquantaine de coachs qui exercent à Bordeaux, mais aussi à Paris, Lille et Rouen. En septembre 2013, L’Atelier va démarrer sa 7e session d’apprentissage de la pratique du coaching. Au fil du temps, L’Atelier des coachs est devenu l’un des acteurs importants en Aquitaine dans la formation au métier de coach. », précise Mme Machet.

 

Comment devient-on coach ?

 

À l’époque où P. Machet a créé l’Atelier, il y avait une ou deux autres formations privées à Bordeaux. Il y a un an seulement, l’IAE de Bordeaux lançait un DU de coaching (suivant ainsi la voie ouverte par Paris et Toulouse). « Même si la formation aux techniques de coaching est importante, l’efficacité d’un coach n’est pas soumise à un diplôme : elle repose principalement sur la pratique et sur son expérience. À l’Atelier, j’ai plusieurs intervenants venant d’horizons très différents : chacun a son propre parcours, sa propre démarche et il nous arrive de ne pas être d’accord sur la manière d’aborder une même problématique : c’est dans la confrontation de nos points de vue que l’intérêt de ce métier réside. Il faut éviter la toute-puissance d’une seule vision. Je ne voudrais à aucun prix, être la seule voix de l’atelier ! »

 

La dirigeante insiste aussi sur le haut degré d’exigence que la pratique du coaching nécessite : « Le coach ne travaille jamais seul. Nous avons tous un superviseur ; il s’agit souvent d’un psychologue ou d’un coach ayant acquis une longue expérience, avec qui nous discutons des dossiers en cours et des difficultés que nous rencontrons. Confronter ses idées à celles d’un pair permet d’éviter les projections et de garantir à notre client une plus grande impartialité. »

 

C’est dans le même objectif que P. Machet participe régulièrement à des groupes d’échanges de pratique : elle y partage son expérience, tout en enrichissant sa propre connaissance du métier. Elle anime également une fois par mois le Rendez-vous des coachs, au Café de l’Opéra pour débattre de thèmes autour du coaching.

 

Qui s’adresse à un coach et pourquoi ?

 

La cible est très large : il peut s’agir de particuliers (on parle alors de « coaching de vie ») comme d’entreprises.

 

« Du côté des particuliers, les demandes les plus fréquentes concernent l’accompagnement au retour à l’emploi (notamment pour des femmes au foyer) ou à la reconversion professionnelle, par exemple après un bilan de compétences ; nos coachs sont aussi régulièrement sollicités pour aider des parents dépassés par le comportement de leurs enfants (coaching parental), ou encore pour accompagner des personnes qui souhaitent se libérer d’une addiction (tabac, nourriture, etc.) »

 

Du côté des entreprises, les demandes sont aussi très variées. Elles peuvent concerner une personne ou toute une équipe. « Être plus efficace, communiquer mieux, assoir son leadership, mieux gérer les frictions dans une équipe, mieux travailler ensemble par exemple lors du rachat d’une entreprise sont autant d’exemples d’objectifs sur lesquels nous travaillons avec nos clients Entreprises. »

 

Il peut s’agir d’une démarche individuelle spontanée, ou bien d’une requête de la hiérarchie. « Dans ce dernier cas, le client est l’entreprise, la personne coachée est le bénéficiaire. Il s’agit donc d’un contrat tripartite dans lequel l’objectif à atteindre doit être très précisément formulé et approuvé par l’ensemble des parties prenantes. Nous devons notamment définir des critères observables qui nous permettront de confirmer, en fin de mission, que l’objectif est atteint. Plus l’objectif est impalpable, plus le risque de divergences est important. »

 

Il est capital dans tous les cas que le client ait envie de travailler avec le coach : « C’est-à-dire, il faut qu’il se sente en confiance, mais aussi, qu’il soit au clair avec l’objectif énoncé (ce qui est particulièrement important dans le coaching d’entreprise). »

 

Le déroulement d’une prestation de coaching


Concrètement, le coach propose un premier entretien pour faire connaissance. Le client est alors invité à évoquer son objectif ; aidé par le coach, il va le préciser le plus possible. De son côté, le coach présente le cadre de l’intervention, c’est-à-dire sa durée, son prix ainsi que les aspects pratiques. Il estime également le nombre de séances et formalise toutes ces informations dans un contrat qui sera approuvé par le client avant le démarrage de la prestation. « Selon le coach et l’objectif à atteindre, les séances peuvent être espacées de quinze jours à un mois, et chaque rencontre durera une à deux heures. »

 

Une entreprise en pleine croissance


P. Machet nous confie être submergée de travail : « Le bouche-à-oreille fonctionne bien. C’est un métier où les nouveaux stagiaires viennent souvent sur recommandation. Je communique également régulièrement dans Psychologies Magazine, ce qui est extrêmement efficace. »

 

Ayant de plus en plus de demandes de stagiaires éloignés de Bordeaux, Mme Machet envisage déjà d’ouvrir des Ateliers dans des régions où l’un des coachs qu’elle a formés peut la relayer. « En m’appuyant sur des personnes de confiance, j’ai déjà pu lancer Les Ateliers de Paris, Lille et Rouen. Alors, pourquoi pas d’autres ? De mon côté, j’aime particulièrement coacher des dirigeants d’entreprise ou des équipes. Actuellement, je prépare une mission passionnante que le directeur d’une entreprise m’a confiée : il s’agit de travailler avec une équipe de 8 managers sur l’anticipation des conflits avec une population de salariés qui se multiplie par 10 de manière saisonnière ! Ce métier nous met régulièrement face à de tels challenges qui nous poussent à nous remettre en question, à nous renouveler. »

 

Catherine Marquèze

Zoom Entreprise écrit par Catherine Marquèze

Un point – Conseil en communication écrite, écrivain public

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